A l’inverse de Stellantis qui a suivi Renault et obtenu rapidement les autorisations du gouvernement pour produire des véhicules sur place. Renault, de son côté, attend les agréments : «malgré les travaux réalisés en 2023 pour mettre l’usine en conformité avec le nouveau cahier des charges, Renault n’a toujours pas reçu son agrément des services du ministère de l’Industrie», explique le DG de Renault Algérie.
Depuis la pandémie, l’usine algérienne de Renault est quasiment à l’arrêt et a du mal à repartir. Les objectifs du losange se sont envolés. Les 70.000 véhicules produits dans l’usine Renault d’Oran en 2018 sont désormais bien lointains.
Le losange peine en effet sur le marché algérien avec son usine construite en 2014 et qui devait porter la marque française sur un marché encore trop peu exploité.
L’objectif était ainsi d’atteindre les 75.000 ventes annuelles, mais la pandémie en 2020 et un changement de politique a tout fait basculer.
Depuis 2020, l’usine peine à redémarrer et les Algériens se demandent même si le site a un quelconque avenir, avec des machines pratiquement stoppées puisque seulement 2.500 Symbol sont sorties de l’usine l’an dernier.
Il s’agit désormais du seul modèle fabriqué par Renault sur place. En plus de soupçons de corruption entourant l’usine, le site a dû faire face à un changement de règles dans la législation algérienne.
Le gouvernement a en effet commencé à réduire les importations de CKD et SKD (voitures en kit complet ou en semi kit) pour inciter progressivement les constructeurs présents sur le sol algérien à produire avec des acteurs locaux.