Algerie : 30,49 millions de la population est bancarisée

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Lors d’un séminaire national sur la « numérisation des services bancaires en Algérie : opportunités et défis », organisé mardi dernier à Tizi-Ouzou et auquel ont pris part des universitaires et des banquiers, le représentant de l’Association des Banques et des Établissements Financiers (ABEF), Aziz Hamroun, a communiqué quelques statistiques sur le secteur bancaire.

Les statistiques présentées par M. Hamroun, également cadre à la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance CNEP-banque, font ressortir que 17 millions de cartes Edahabia sont en circulation et que 30,49 millions de la population sont bancarisées. L’Algérie compte aussi 54 000 terminaux de paiement électronique (TPE) et 510 web marchands.

Se basant sur une étude révélant une réticence de certains à l’usage des TPE pour divers motifs, dont le paiement par carte non demandé par le client et l’utilisation jugée compliquée, ce même intervenant a préconisé la diversification des moyens de paiement en s’orientant vers le paiement mobile, sachant que le téléphone portable est largement utilisé par les citoyens.

Les transactions financières numériques contribuent à la réduction du commerce informel

Les universitaires et banquiers ont souligné lors de ce séminaire que les transactions financières numériques recourant au e-paiement contribuent à la réduction du commerce informel. Ils ont noté que les transactions numériques via une carte de paiement (interbancaire, Edahabia) sont des opérations déclarées et identifiées qui permettent d’absorber la masse monétaire en circulation en dehors du circuit bancaire.

M. Aziz Hamroun, cadre à la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance CNEP-banque, a noté que la digitalisation des services bancaires va participer à la réduction de l’informel, d’où la nécessité d’encourager le e-paiement ou de mettre en place le paiement mobile. « Beaucoup de citoyens sont contraints de retirer la totalité de leur salaire pour leurs diverses dépenses faute de généralisation de moyens de paiement électronique », a-t-il dit.

Si ces canaux qui assurent les transactions financières numériques sont disponibles et généralisés, le consommateur pourra payer ses factures, impôts et achats quotidiens avec une carte, il devra donc garder une partie de son salaire sur son compte ce qui va participer à la réduction de l’informel, a-t-il dit.

Rappelant la politique de l’État concernant la généralisation et la démocratisation des transactions numériques, M. Hamroun a indiqué que des démarches sont entreprises pour la généralisation de l’utilisation de la carte, entre autres, au niveau de la recette des impôts et des douanes, ainsi que pour le paiement des amendes durant le week-end.

De son côté, l’économiste-consultant Pr Farid Yaici de l’université de Bejaia a affirmé à ce propos que les transactions numériques sont « l’un des facteurs qui pourraient contribuer à réduire l’informel », à côté d’autres mesures, dont l’amélioration du climat des affaires et des investissements, la digitalisation et la bancarisation.

Pour encourager le paiement électronique, Said Ouslimane, cadre à la Banque de Développement Local (BDL), a souhaité « plus d’intervention de l’État pour inciter les citoyens à utiliser les moyens de paiement électroniques », relevant que « le commerce informel freine le développement du commerce électronique ».

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