L’ancien ministre Bouchouareb demande à la justice française de refuser son extradition vers l’Algérie

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L’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, en fuite à l’étranger, a demandé, mercredi 18 septembre, à la justice française de refuser les demandes de son extradition formulées par l’Algérie. La cour d’appel d’Aix-en-Provence rendra son verdict le 9 octobre prochain.

Abdeslam Bouchouareb a été condamné en Algérie à de lourdes peines de prison dans le cadre de multiples affaires de corruption, survenues après le mouvement populaire du Hirak en 2019 et la démission de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika en avril de la même année.

Ancien député, puis ministre de l’Industrie et des Mines de 2014 à 2017 sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika (décédé en 2021), Abdeslam Bouchouareb a été condamné par contumace à des peines cumulées totalisant 100 ans de prison, selon l’AFP, qui rapporte ces informations, relayées par la presse française ce jeudi 19 septembre.

Les autorités algériennes ont émis plusieurs mandats d’extradition à son encontre, réclamant qu’il soit jugé pour des accusations de corruption, de favoritisme et de détournement de fonds publics. Les demandes concernent notamment des peines de prison de 20 ans chacune, ainsi que des amendes de plusieurs millions de dinars et la confiscation de ses biens pour des faits liés à la gestion de fonds publics et à des conflits d’intérêts.

Sous contrôle judiciaire en France depuis 2023

Âgé de 72 ans, Abdeslam Bouchouareb réside en France, dans les Alpes-Maritimes, où il est placé sous contrôle judiciaire depuis octobre 2023. Ses seules obligations sont de ne pas quitter le territoire français et de remettre son passeport aux autorités, précise l’AFP.

Au cours des derniers mois, les juges français ont adressé deux demandes de complément d’information à l’Algérie afin d’obtenir des clarifications sur des aspects juridiques. Ils ont également exigé un engagement formel des autorités algériennes que la peine de mort, si elle venait à être encourue, ne serait ni requise ni appliquée.

La défense de Bouchouareb, représentée par Me Benjamin Bohbot, affirme que les poursuites contre son client sont de nature politique et s’inscrivent dans une « purge » visant les figures de l’ère Bouteflika. L’avocat plaide ainsi pour que la France refuse son extradition vers l’Algérie, où il estime que son client ne bénéficierait pas d’un procès équitable.

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